L’impact dévastateur sur la jeunesse de la crise sanitaire et sociale est désormais acté. Il est appréhendé depuis quelques semaines sous le prisme des étudiants. Enfin et seulement, sommes-nous contraints de constater.
Enfin car cela fait des mois que nous alertons sur le risque de décrochages économiques, sociaux, affectifs et psychologiques pour des jeunes qui bien que résilients et positifs ne peuvent supporter aussi longtemps sans conséquences l’isolement, la précarité et l’absence de perspectives !!
Seulement car si le malaise des étudiants est bien réel, les autres catégories de jeunes en précarités ne doivent pas passer sous silence du fait qu’ils sont moins organisés et médiatisés.
« Il faut cesser d’envoyer un message paradoxal d’appel à la solidarité à une jeunesse qui se confine et s’adapte pour protéger les plus vulnérables, sans que l’on agisse significativement sur ses propres fragilités »
Patrick PANNEVEL – Président de l’URHAJ Ile-de-France
Tous les jeunes doivent être équitablement soutenus qu’ils soient apprentis, en parcours d’insertion, auto-entrepreneurs, en contrats précaires, sans emplois, sans ressources, en cohabitation familiale difficile, en fin de prise en charge institutionnelle, en situation administrative complexe …
Nous réclamons de manière urgente afin d’éviter un décrochage massif des situations !
• La forfaitisation des ressources pour le calcul de l’APL pour tous les jeunes de – de 25 ans, comme c’est déjà le cas pour les étudiants salariés.
• Un filet de sécurité (RSA, RUA, ou tout autre acronyme) qui permette à ces jeunesses de ne pas assumer seuls les aléas et la dureté d’un marché de l’emploi qui ne leur fait pas toujours la part belle ! Mais avant tout de pouvoir expérimenter, échouer, recommencer, réussir, rêver … sans être assignées à leur simple employabilité !
Venez rencontrer nos résidents et nos équipes pour bien mesurer la situation très préoccupante des jeunes en parcours d’accès à l’autonomie et surtout mettre fin à cette vision « romantique » d’une jeunesse qui se devrait de galérer un peu avant de pouvoir prétendre à des jours meilleurs.