Avec 22% de ses actif·ve·s ayant entre 18 et 30 ans, l’Île-de-France fait face à un besoin colossal de logement pour les jeunes travailleur·euse·s. Qu’ils soient en CDI, en intérim, en apprentissage ou auto-entrepreneur·euse·s, les jeunes francilien·ne·s participent au développement de leurs territoires mais peinent de plus en plus à se loger. Loin d’être une garantie suffisante pour se loger, l’emploi des jeunes se voit au contraire freiné par les difficultés de logement devenues massives chez les 18-30 ans. Difficultés de décohabitation, niveau des loyers prohibitifs, temps d’attente pour un logement social toujours plus long, les difficultés se multiplient.
Alors que les 13 800 places en résidence-FJT existantes ne parviennent à répondre qu’à moins de 12% de la demande exprimée par les jeunes, la production est aujourd’hui en berne et ne permet plus d’élargir le parc de logements disponibles.
Si toute la production de logement social connaît des difficultés, l’effondrement de l’agrément de résidences-FJT depuis 2022 ne dépend pas que des difficultés globales du secteur, mais découle aussi de concurrences entre dispositifs. Face a des outils réputés plus souples comme la « résidence sociale jeunes actifs » ou les logements sociaux dits « article 109 », la résidence-FJT constitue cependant un outil dont l’impact sur le territoire est inégalé.
Cette concurrence, exacerbée par les complexités administratives et les difficultés de financement, vient largement nuire à la production dans les territoires. Pourtant, les FJT restent le dispositif principal de logement accompagné pour les 18-25 ans, là où les Résidences Sociales pour Jeunes Actifs s’adressent en priorité au 26-32 ans (cf. Repère DRIHL de 2021).
Cette utilité sociale pour les jeunes et pour les territoires a été réaffirmée par le rapport de l’IGEDD de 2022, et par l’instruction ministérielle ouvrant l’acte 2 du logement d’abord et reconnaissant explicitement la nécessité de développer l’outil résidence-FJT en priorité.
Dans ce contexte, Habitat Jeunes Île-de-France, regroupement de 130 résidences unies pour porter la question de l’habitat des jeunes dans la région capitale pose 4 constats et autant de solutions pour relancer la production (et la réhabilitation) de logements pour porter l’autonomie des jeunes.
Pour plus de détails, consulter le rapport ci-dessous.